Réduire son impact numérique, les bonnes pratiques (chez vous ou au bureau)

10% de l’électricité mondiale est consommée par le secteur de l’informatique. S’il était un pays, ce serait le 5ème consommateur d'énergie dans le monde. 4% des émissions de gaz à effet de serre proviennent du numérique, c’est plus que le secteur de l’aviation.

Les acteurs de ces chiffres ? 9 milliards d’appareils connectés (smartphones, ordinateurs, tablettes…).  Tout cela mis en réseau par plus de 45 millions de serveurs et 800 millions d'équipements réseaux.

Une nouvelle tendance est apparue ces dernières années pour pallier ces chiffres : la "sobriété numérique”. Inventé en 2008 par GreenIT (la communauté des acteurs du numérique responsable), c’est une démarche qui a pour objectif de réduire l’impact environnemental du numérique en limitant ses usages.

Le poids du numérique sur l'environnement se mesure à travers diverses variables, mais la consommation d’énergie en est la plus grosse composante .

Pour améliorer notre empreinte numérique, on vous distille quelques bonnes pratiques pour réduire notre consommation de données et d'électricité.

Réduire sa consommation de réseaux et de données, le nerf de la guerre

Les infrastructures réseaux et les data centers (Centres de données) représentent plus de 50% des émissions de gaz à effet de serre du numérique.

Voici quelques astuces à appliquer à la maison ou au bureau pour réduire son empreinte carbone.

À la maison 🏡

  • Limiter les étapes de navigation

949 : c’est le nombre de recherches moyennes d’un Français chaque année (source ADEME). Rapporté au niveau national, c’est 287 600 tonnes de Co2 chaque année. Soit l'équivalent d'1,5 millions de km parcourus en voiture.

Nos conseils pour alléger l’addition :

➡️ Mettez les sites que vous consultez régulièrement en favori.

➡️ Utilisez votre historique.

➡️ Dès que possible, copier/coller directement l’url du site sur lequel vous souhaitez vous rendre.

  • Réduire sa consommation de vidéos

60% des usages du numérique sont de la vidéo ! (EDF) En 2020, une heure de streaming correspond à 100 grammes de Co2, l'équivalent d’un ventilateur qui tourne pendant 6 heures - Emma Stewart, directrice du développement durable chez Netflix.

L’empreinte carbone de la vidéo, c’est aussi les réseaux sociaux. Youtube représente à lui seul 27% des émissions de gaz à effet de serre du numérique.

Quelques bonnes pratiques pour réduire la part de la vidéo dans notre empreinte numérique :

➡️ Désactiver la lecture automatique des vidéos dans les paramètres des réseaux sociaux.

➡️ Diminuer la qualité des vidéos. Toutes les vidéos que l’on regarde ne nécessitent pas une qualité optimale.

➡️ Regarder moins de vidéos. Au lieu de "binge watcher" la saison entière de votre nouvelle série le dimanche 😉, faites une balade, lisez un livre, faites un jeu de société. Ce ne sont pas les alternatives qui manquent !

  • Quelques autres bonnes pratiques en vrac

➡️ Prioriser l'utilisation du wifi à celles des données mobiles. La 4G est beaucoup plus énergivore que le Wifi. Pour la même utilisation c’est jusqu'à 23 fois plus d'énergie consommée. (link)

Petit tips facile : désactivez les mises à jour automatiques de vos applications ! Ça vous fera économiser votre forfait tout en réduisant votre impact numérique.

➡️ Utiliser des moteurs de recherches alternatifs. Leur utilisation étant inévitable, autant opter pour des moteurs de recherches éco responsables et éthiques.

Ecosia œuvrant pour la reforestation, Ecogine qui finance des associations agissant pour l'environnement , Lilo qui finance des projets sociaux et environnementaux.

Au bureau 💼

  • Mieux gérer sa boite mail

34 millions de mails sont envoyés chaque heure dans le Monde. Cela correspond à 14 tonnes de pétrole. L’envoie d'un mail peut paraître anodin mais il fait savoir que si vous en envoyez 20 en une journée, cela pollue autant qu’un trajet de 100km en voiture.

➡️ Faire le ménage dans sa boîte de réception

Les mails qui s'accumulent dans votre boîte de réception ont un poids. Ils doivent être stockés dans des serveurs et peuvent peser plusieurs gigas. Faites le tri régulièrement.  

Les spams sont également stockés dans votre boite mail. Vous avez la possibilité de les supprimer automatiquement.

➡️ Limiter les destinataires (éviter “répondre à tous”) et les pièces jointes.

Une pièce jointe de 1 Mo (soit une image en bonne résolution) envoyée à 1 destinataire, c’est 20 grammes de Co2 soit une ampoule de 60W allumée pendant 25 minutes.

Ramener cela à une entreprise de 100 salariés recevant en moyenne 50 emails par jour et en envoyant 30, c’est l'équivalent de 13 tonnes de Co2 en une journée. Selon une étude de l’ADEME.

  • Le stockage de vos données

Le stockage des données qu’il soit à titre personnel ou professionnel entraîne une grande consommation d'énergie. Au même titre que vos mails, toutes ces données, qu’elles soient stockées sur un cloud ou sur votre ordinateur/smartphone doivent être hébergées sur des serveurs énergivores notamment pour leurs refroidissements. Deux solution pour réduire cet impact :

➡️ ️Faire le tri dans vos fichiers. Entre les photos oubliées ou les vidéos jamais visionnées, un tri peut s'opérer. de même pour tous vos documents écrits, présentation que vous ne consulterez plus jamais.

➡️ Stocker en local plutôt qu’en cloud ou sur votre ordinateur. Prioriser les cartes SD ou des disques durs auto alimentés à la place de l’espace sur votre ordinateur ou sur le cloud.

  • Fermer les onglets inactifs

Lorsque l'on navigue sur le web, on a tendance à multiplier nos recherches et par conséquent les onglets jusqu'à se retrouver avec des dizaines ouverts. Une grande partie d'entre eux vont rester ouverts tout au long de votre session sans que vous ne retourniez dessus. Mais même s'ils sont inactifs pour vous, ils consomment de l'énergie.

➡️ Soyez attentifs et veillez à fermer régulièrement les onglets inactifs

➡️ Installer une extension sur votre navigateur qui fermera vos onglets inactifs plus de 7 minutes automatiquement. Pour 👉 Chrome.